top of page

LA TRACE DES HOMMES

Une expédition en Patagonie australe, autour du Hielo Continental

Clot-Hielo 2009-13-19-0734.jpg
Clot-Hielo2009-vi-1281.jpg
IMG_3231.jpg
Clot-Hielo2009-vi-1873.jpg
ph-amadablam-drapeaux.jpg
IMG_3138.jpg
Clot-Hielo2009-vi-0759.jpg

Six mois d'expédition à pied et en kayak de mer dans les secteurs les moins connus et les plus extrêmes de la Patagonie australe
 

Réalisée avec Mélusine Mallender, géographe aventurière et spécialiste des mondes marins, l'expédition s'est déroulée en deux parties sur plus de 2500 kilomètres :

  • Une étape terrestre de deux mois à pied dans les pampas argentines et sur les glaces du Hielo Continental.

  • Une étape marine de trois mois en kayak de mer, dans les canaux du Pacifique chilien.

Une découverte intégrale de la Patagonie jusque dans ses recoins les plus secrets et les plus éloignés des centres habités pour un défi à la hauteur des inoubliables paysages des quarantièmes parallèles sud-américains et une recherche sur la vie des Indiens de Patagonie, aujourd'hui disparus.

Des travaux de recherche sur les capacités d'adaptation de l'Homme à un milieu extrême et la prise de décision en situation difficile ont également été menés.

Cette expédition termine la trilogie Patagone pour l'explorateur Christian Clot qui lui a donné l'occasion de parcourir l'ensemble de la Patagonie : 2002, traversée de la Terre de Feu à pied, Cap Horn puis les canaux fuégiens à la voile;  Exploration de la Cordillera Darwin entre 2004 et 2006; Hielo Continental, la trace des Hommes en 2009.

IMG_1983.jpg
IMG_3279.jpg
IMG_1274.jpg

Un territoire encore méconnu !

Le Hielo Continental, situé au Sud de la Patagonie chilo-argentine, est le plus grand glacier du monde. Il sépare les steppes semi-désertiques de l’est et les fjords humides de l’ouest. Des territoires opposés, extrêmes et parmi les moins parcourus de la planète.

Une approche globale

Un trajet en kayak de mer dans les canaux et les fjords et à la marche dans les steppes, à deux, pour une découverte en profondeur et sensitive du milieu patagon, de ses rares habitants et de son histoire.

 

Des peuples disparus

Nomades des terres ou des mers, les Indiens Tehuelches et Kaweskars ont disparu de la surface du globe au début du XXe siècle. Nous avons évolué dans leurs univers pour mieux les comprendre.

Les lieux de l'expédition : la Patagonie australe
 

La Patagonie représente environ deux fois la France en surface pour seulement XX habitants.


Elle est divisée d’est en ouest en trois milieux particulièrement différents bien que très rapprochés géographiquement :

A l’est la pampa semi-aride, considérée comme un désert, qui représente les ¾ de la surface (zone A sur la carte).


A l’ouest, les canaux du Pacifique chiliens, l’un des milieux les plus humides au monde et sans doute l’un des moins explorés (zone C).


Séparant ces deux mondes en une barrière presque infranchissable, les montagnes du Hielo continental (Zone B).


Enfin, un dernier milieu peut être recensé, particulièrement dans le secteur des canaux, la forêt primaire fuégienne encore souvent intouchée.

L’expédition a évolué dans chacun de ces quatre types de terrains, chacun extrême à sa manière (voir le trajet). Voir ci-dessous des détails sur chacun de ces milieux.

carte_hielo09-milieux.jpg
IMG_3231.jpg
IMG_1406.jpg

Le Hielo Continental, ou Campo de Hielo Continental (zone B sur la carte)

 

Il constitue avec ses 21’000 km² la troisième masse glaciaire terrestre mondiale, après l’Antarctique et le Groenland, mais la plus grande située sur un continent. Il s’étend sur plus de 550 kilomètres de long (entre 46º30’ et 51º30’ de latitude Sud) pour au maximum 60 kilomètres de large (73° de longitude Ouest). Il est situé au Chili et, pour une petite partie (2.600 km²), sur le territoire Argentin.

  • Il est séparé en deux parties : les Hielo de Campo Sur et Hielo de Campo Norte. Le Hielo Sur est de loin le plus imposant, avec ses 17’000 Km² et 450 km de long.

  • Il est une plaque tournante incontournable de la Patagonie. Barrière pour les vents et les dépressions, il régit les différents climats, on le voit de presque partout et il a longtemps fait peur aux hommes.

  • Les sommets principaux du Hielo Continental sont devenus des légendes. Les Cerro Torre, Fitz Roy, Lautaro ou San Valentin comptent parmi les sommets les plus emblématiques de l’alpinisme moderne, souvent tentés, rarement réussis. Pourtant, la majorité des splendides glaciers et sommets du Hielo Sur restent encore totalement vierges. Un territoire en devenir.

Les canaux de Patagonie et les forêts primaires (zone C sur la carte)

 

Entre le Hielo Continental et les pleines eaux du Pacifique, les vents et la fonte des glaces ont créé un territoire entre deux mondes constitués de centaines de canaux et de milliers d’îles, bordées d’une forêt inextricable empêchant le plus souvent les débarquements : un monde d’une beauté brute, à la vie difficile et le moins exploré de la Patagonie. Un véritable labyrinthe ! Telle est la réalité de ces canaux, seños et autres golfs qui s’enfoncent en un entrelac indescriptible jusqu’au centre des glaciers du Hielo Continental, par des fjords sombres et froids.

  • Des températures toujours basses, une humidité permanente et les précipitations les plus importantes mesurées sur le globe à l’heure actuelle accueillent le voyageur qui bien souvent rebrousse rapidement chemin.

  • Bien que les travaux hydrographiques anglais, puis chiliens, aient permis de dresser de bonnes cartes marines, il reste encore de nombreux secteurs non cartographiés ou aux erreurs nombreuses. Une fois sorti des canaux principaux, lieux de passages de gros navires, on se retrouve loin de tout, isolé et dans un univers où tout reste à découvrir.

  • Un milieu exceptionnel tant par son manque d’informations que par sa diversité biologique et géologique.

  • L'humidité permanente a laissé libre cours au développement d'une abondante forêt primaire, variée et changeante, souvent impénétrable. Peut-être l'un des milieux les moins connus du monde tant les études y sont difficiles.

  • C’est le lieu de vie des dauphins, otaries, baleines, albatros, cormorans ou encore des huemules (cerf patagon).

  • C'était le territoire des Indiens marins Kaweskars.

IMG_2606.jpg
IMG_1816.jpg

La pampa semi-désertique argentine (Zone A sur la carte)

 

Gigantesque territoire semi-aride, répertorié comme un désert, elle couvre presque l’ensemble de la Patagonie argentine, depuis les contreforts du Hielo Continental jusqu’à l’océan Atlantique (ouest-est) et du Rio Negro au détroit de Magellan (nord-sud).
 

  • Ses rares végétaux sont des touffes herbeuses et des mini-arbustes.

  • Il y pleut rarement, et les lits des rivières ne sont humides qu’en de rares occasions. Trouver de l’eau s’avère souvent un problème pour le marcheur isolé.

  • C’est le territoire de prédilection des Guanacos sauvages et, depuis l’arrivée des colons, des chevaux et des moutons.

  • Ses vastes plateaux grêlés de monticules d’herbes sèches rendent la marche pénible et souvent monotone.

  • C'était le territoire des Indiens nomades Tehuelches.

Le trajet de l'expédition

 

Cette expédition avait pour but de réaliser un trajet inédit dans les territoires les moins connus de la Patagonie, sans toujours se fixer des points précis pour objectif mais en se permettant les aléas de la découverte. L’idée était plus de vivre et de ressentir les lieux de vie des anciens Indiens disparus terrestres et marins. Des études scientifiques ont également été menées sur les capacités de l'adaptation de l'Homme aux milieux les plus extrêmes. Vivre durant six mois au cœur de ces territoires exceptionnels de Patagonie, souvent extrême, voir dangereux, mais à la beauté et la puissance extraordinaire, a été une expérience rare et peu commune.

Le trajet s'est déroulé en deux étapes principales, terrestre et marine, avec cependant une étape terrestre elle-même en deux parties soit :

Étape 1 : Dans la pampa argentine - marche. Une bonne mise en route sur 800km

Étape 2 : Dans les montagnes et contreforts montagneux du Hielo Continental - marche et cheval. Entre glacier, hauts sommets et découverte du cheval.

Étape 3 : Dans les canaux du Pacifique chilien - kayak de mer. de loin l'étape la plus éprouvante, dans un territoire très peu connu.

carte_hielo09-trajet.jpg

Etape 1 - La Pampa

 

Trajet terrestre - en violet sur la carte - de Perito Moreno à El Calafate par la pampa semi-aride.


● 800 km de marche en tirant des chariots (sorte de pulka terrestre) ou en portant de lourds sacs à dos à la fin, pour plus de liberté de mouvement. Deux mois de trajet.

● 120 kilos de charge au plus lourd, dont 20 litres d’eau, répartis entre nos sacs à dos et nos chariots. 75 kg pour Christian et 45 kg pour Mélusine.

● Problèmes majeurs : Manque d’eau, distance d’étape importante, terrain difficile pour marcher.

● Intérêt : Une étape qui nous a permis de mieux comprendre la vie dans la Pampa, secteur de nomadisme des Indiens Tehuelches; Le rio Pintura et ses centaines de sites de peintures rupestres.


Cette partie de l’expédition a été l’entrée dans ce monde patagon si riche en diversité. Pour Christian, les retrouvailles avec un milieu qu’il a déjà beaucoup parcouru, alors que c’était la première expérience de ces terres et de l’autonomie totale pour Mélusine. Il a fallu trouver notre rythme, apprendre à fonctionner ensemble et trouver des automatismes précieux pour la suite de l’aventure. Une première étape agréable malgré les vents violents, le manque d’eau et le terrain chaotique.

P1000077.jpg

Etape 2 - Les Montagnes
 

Trajet terrestre et glaciaire - en violet sur la carte - autour du village de El Chalten et sur le Hielo Sur.


● 100 km de marche pour 20 jours de trajet. (Avec pour cette partie une 3ième personne, Jean-Christian Kipp)

● Problèmes majeurs : Terrain glaciaire difficile et très crevassé, vents très violents.


Le Fitz Roy, autour duquel nous avons progressé, était la montagne sacrée des Indiens Tehuelches, origine de leur peuple selon les légendes. C’est là que chaque groupe se rendait en été, autant comme un “pèlerinage” que pour l’abondance du gibier. Il n’y a aucune trace montrant que les Indiens se sont aventurés sur le campo de Hielo Sur mais rien n’indique le contraire. Nous voulions aller sur ce glacier, autant pour le voir et le fouler que pour approcher le mont Fitz Roy.


La seconde partie de cette étape s’est déroulée à cheval, toujours dans le but de mieux comprendre la vie des Tehuelches. Ces derniers, lors de l’arrivée des colons blancs, se sont très vite adaptés à ces animaux. Et cela nous paraît maintenant logique, la marche dans la pampa est tellement plus aisée ainsi avec les hautes pattes d’un cheval.

IMG_1873.jpg
Clot-Hielo 2009-13-19-3113.jpg
IMG_0759.jpg
IMG_1406.jpg
Clot-Hielo 2009-13-19-1091.jpg

Etape 3 : Les canaux
 

Trajet marin en kayak de mer - en rouge sur la carte - depuis la ville de Puerto Natales jusqu’au Golf de Peñas et retour.


Le plus important de cette expédition. Après les fatigues accumulées de la marche en pampa et montagne, nous nous trouvions face à des centaines de kilomètres de canaux sur des eaux toujours agitées, souvent violentes. Tout était de nouveau à apprendre, même si les automatismes acquis durant les deux premiers mois nous ont été précieux. Mais ce milieu, fondamentalement différent, fonctionne selon ses propres règles. Nous avions dû les apprendre et nous y adapter pour y survivre. Une expérience passionnante dans des lieux où vivaient anciennement les Indiens nomades des mers, les Kaweskars.

● 1500 km de kayak de mer pour trois mois de trajet avec deux kayaks de mer Plasmor. Un Bélouga 1 monoplace pour Mélusine et un Bélouga 2 biplace pour Christian.

● Plus de 300 kilos de charge au plus lourd, répartis entre la nourriture, les équipements marins et de camp, équipement de montagne pour accéder aux glaciers tombant dans les fjords et le matériel artistique.


● Problèmes majeurs : Les tempêtes très violentes dans les canaux, rafales à plus de 200 km/h de vent, peu de lieux de camp possible, précipitation et humidité extrême et durée du jour très réduit à cette période.


● Intérêt : Un des secteurs les moins connus de la Patagonie, et du monde, avec de nombreuses possibilités exploratoires. Beaucoup de fjords ont été très peu visités, les cartes sont rares et aucune étude scientifique poussée n’y a été menée. Quant aux forêts qui bordent les fjords, elles n’ont pour la plupart des secteurs jamais été pénétrées.

L'expédition Hielo Continental 2009 a été menée par deux personnes, 
soutenues par une équipe représentative des différents domaines de travail.

Christian Clot Chef d'expédition. Voilà plus de 10 ans que Christian sillonne le monde à la recherche des endroits les moins parcourus, les moins connus. Il a mené des expéditions en Asie, en Amérique du Sud et les deux zones polaires, traversant aussi bien des chaînes de montagnes que des déserts, des mers ou des forêts tropicales. Il s'intéresse en particulier à la capacité d'adaptation de l'homme dans les territoires les plus variés.

christian-web-3529.jpg
IMG_2808.jpg

Mélusine Mallender. Même si Mélusine avait déjà sillonné de nombreux pays hors des sentiers battus du Togo au Viêt-Nam, de la Thaïlande au Costa Rica, Hielo Continental 2009 a été sa première expédition engagée et au long cours. Géographe et instructrice de plongée sous-marine, elle s'est longuement préparée à mener des expéditions d'envergure avec deux domaines de prédilection : la mer et la rencontre de peuples oubliés. Depuis, elle a mené plusieurs expéditions en solitaire.

Cécile Vallet (Fr) - Psychologue, Maître de Conférences (Paris 13) et chercheuse à la Maison des Sciences de l’Homme. Elle s'occupe de la mise en place et du suivi des protocoles concernant les recherches psychologiques et physiologiques menées durant l'expédition. Depuis 2006, à l’initiative de Christian Clot, elle a mis en place un programme de recherche sur des explorateurs en situation extrême afin de mieux comprendre les capacités de prise de décisions en situation à risque et de stress et d’adaptation. Christian a déjà mené ces études durant l’expédition Ultima Cordillera.

Marcelo Arévalo (Cl) - Il est LE spécialiste de toutes les campagnes de prises de mesures au Sud de la Patagonie. Il coordonne toutes les études sur le terrain de l’Université Magallanes. Il a assuré le soutien logistique à Punta Arenas.

Ariane Dupleich (F) - Elle a eu la lourde tâche de la traduction en anglais des dossiers d'expéditions et de presse, ainsi que du site Internet. Elle a également assuré le relais en France de l'expédition dont elle est également partenaire au travers de sa société Hilight qui produit Sail Away.

José Araos (Cl) - Géographe et glaciologue, rattaché au groupe de recherche de la CEQUA. Il est le spécialiste des observations glaciologiques de la Patagonie, auteur de nombreuses publications. Il a assuré la coordination scientifique au Chili.

Les premiers habitants de Patagonie : les Indiens nomades

Bien avant l'arrivée des premiers navigateurs au début du XVIe siècle, la Patagonie (et la Terre de Feu) était habitée par plusieurs peuples indigènes, qui occupaient aussi bien les terres que les mers. Longtemps considérés comme les plus vils sauvages et aujourd'hui totalement disparus, ils représentent l'âme de la Patagonie, celle sur laquelle nous avons conduit nos traces.
 

Il est difficile de savoir avec exactitude à quel moment l'Homme a commencé à peupler le Sud de la Patagonie. Il semblerait que cela débute il y a environ 12'000 ans pour s'accélérer à la fin de la dernière mini-glaciation, il y a 9'000 ans.

Plusieurs peuples vont progressivement occuper la Patagonie jusqu'à ses extrêmes Sud et la Terre de Feu. Ils vivaient parfois très proches les uns des autres et de manière parfois relativement similaire, sans pour autant avoir entre eux beaucoup de contacts, voir aucun. En effet, la séparation importante de milieux créée par le Hielo Continental a également induit des manières de vivre très différentes et sans pouvoir avoir de contact entre les différents groupes.

 

  • Sur Terre vivaient les Selk’nam (Terre de Feu) et les Tehuelches (Sud Patagonie), deux ethnies de nomades terrestres.

  • Du côté marins vivaient les Yamanas (Sud de la Terre de Feu) et les Alakalufs (ensemble des canaux chiliens), deux ethnies de nomades marins.

Voir la carte des territoires ci-contre.

Enfin, le nord de la Patagonie était habité par les Mapuches, le plus important peuple Indiens de Patagonie, mais hors du territoire de cette expédition. C'est pourquoi ils ne sont pas présents sur ces pages. C'est le seul de ces peuples qui a survécu jusqu'à nos jours.

carte_secteurs-indiens.jpg

Les peuples nomades marins : Alakalufs et Yamanas

ph-alakaluf-1.jpg
ph-yamanas-2.jpg

Ces deux peuples étaient des nomades marins. La pêche et les mollusques constituaient leurs principales ressources, ainsi que dans certains cas la chasse, surtout pour les Alakalufs. Ils passaient le plus clair de leur temps à bord de leurs canots de bois où ils maintenaient en permanence un feu allumé. Un feu très important qui constituait leur seul apport de chaleur, puisqu'ils vivaient nus. 

Les Yamanas (ou Yagan) se situaient au Sud de la Terre de Feu et les environs du Cap Horn. Ils n’étaient donc pas sur le parcours de l’expédition, mais j’ai eu l’occasion de parcourir souvent leurs anciens territoires durant les expéditions en Cordillère de Darwin.

Les Alakalufs, ou Kaweskars, vivaient dans l’ensemble du détroit de Magellan et remontaient par les fjords jusqu’à l’île Wellington, où se trouve aujourd’hui Puerto Eden, sur les bords du Hielo Continental et parfois plus au Nord encore. Ils s'appelaient eux-mêmes les Kaweskars, ce qui, dans leur langue, veut dire Les Hommes. On connaît mal les rapports qu'ils entretenaient tant avec les Yamanas qu'avec les Tehuelches des terres, dans les rares endroits où des rencontres étaient possibles, là où les montagnes n'étaient pas trop hautes. Mais ils en avaient assurément très peu et vivaient principalement en totale autarcie, jusqu'à l'arrivée des Blancs.

Ces deux peuples vont se réduire rapidement dès les années 1850 en raison des maladies et de la réduction de leurs territoires pour avoir pratiquement totalement disparu dans le premier quart du XXe siècle.

Notre parcours marin s’est principalement déroulé dans les territoires de vie des Indiens Alakalufs.

Les peuples nomades terrestres : Tehuelches et Sel'Nam

Plus grand en taille que les peuples des canots, ces Indiens sont à l’origine du mythe des géants patagons. Ils vivaient sur terre de la chasse et de la cueillette.

Les Selk’nam occupaient la Terre de Feu et se déplaçaient dans l’ensemble du territoire accessible de l’île, excepté dans une petite partie orientale où vivaient un peuple sur un très petit territoire, les Hauch. Ils s’habillaient de peaux de guanaco, avec les poils vers l’intérieur.

Les Tehuelches étaient répartis par petits groupes du détroit de Magellan jusqu’à la hauteur de la ville de Bariloche, soit tout le long du Hielo Continental. Ils nomadisaient principalement d’est en ouest et vice-versa, au bord de l’Océan Atlantique en hiver et proche des montagnes ou dans la pampa en été. Ils s’habillaient de peaux de guanaco, avec les poils vers l’intérieur et dessinaient sur la peau à l’extérieur. Plusieurs sites archéologiques existent témoignant de leur vie dont les fameuses Cuevas de las Manos, proches de la ville de Perito Moreno, où se trouvent des centaines de peintures rupestres.

Comme pour les Alakalufs, notre parcours a traversé de nombreux sites de vie de ce peuple nomade, aux nombreuses légendes.

ph-tehuelche-1.jpg

Depuis la découverte du détroit par Magellan en 1520 et l’arrivée des colons, puis des missionnaires, le nombre des Indiens n’a cessé de décroître. Massacrés pour l’obtention des terres ou décimés par des maladies inconnues, il ne restait que quelques individus au début du XXe siècle, avant qu’ils ne disparaissent définitivement quelques années plus tard. Souvent traités de sauvages sans foi, de sous-hommes ou de peuple sale et incapable, l’ensemble de ces peuplades n’ont été que peu étudiées et sous-estimées.

Ce n’est que ces dernières années que quelques nouvelles données commencent à les réhabiliter, mais les informations manquent encore.

Hielo Continental 2009 avait pour but d’aider à mieux comprendre le mode de vie et la raison d’être de ces peuples d’Indiens, terrestre comme marin, en vivant plusieurs mois proche de leurs coutumes, le nomadisme. Cette expédition s’est donc déroulée sur la Trace des Hommes... 

bottom of page