Je suis beaucoup interrogé sur la chaleur et je lis pas mal de chose qui me ferait devenir champion olympique de gymnastique avec mes quintuples sauts périlleux d’agacement, alors en 5 articles, je vais reprendre quelques grandes notions sur la chaleur, les températures, les risques et notre futur climatique.
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Article1 : C’est quoi une température ?
On lit de tout sur les températures ces jours. Donc reprenons au début : une température de référence en un lieu donné doit être mesurée « sous abri », à savoir sans autre influence que la température de du gaz (de l’air) ambiant. Elle est donc mesurée à l’ombre (sans exposition directe ou indirecte au soleil ou rayonnement solaire), à l’abri du vent, entre 1,5 et 2 mètres du sol ou d’une paroi et avec un thermomètre certifié. On indique toujours le système de mesure utilisé (le plus souvent les degrés Celsius °C ou Fahrenheit °C. Mais cela peut aussi être le Kelvin, K, -unité légale de température dans le Système international- ou Rankine °Ra ou Réaumur °Re, bref il est bon de préciser de quoi nous parlons).
À titre d’exemple 0°C = 32°F = 273,15 K = 491,67 °Ra (ici un convertisseur de température https://urlz.fr/mKHh)
Les températures qui servent de référence et sont données lors des bulletins météo respectent ces principes.
À la surface de la Terre, en dehors de lieu très particulier comme des lacs de lave de type Erte Ale, il n’existe que très rarement des températures dépassant 55°C :
Le record officiel sur un pic reste celui du 10 juillet 1913 à Furnace Creek (Vallée de la Mort en Californie) à 56,7 °C. Mais cela ne comprend que les appareils certifiés. Dans bien des déserts, ces appareils sont absents. Dans le Lout en Iran, j’ai mesuré plusieurs fois 58°C à l’ombre. Quoi qu’il en soit, jamais, de manière connue, une température d’air ambiant n’a atteint 60°C, et 50°C reste encore À CE JOUR très rare sinon en pic. Mais nous savons que cela va devenir une norme dans le futur.
Au sol, les températures n’ont rien à voir. Plusieurs satellites qui mesurent le « bilan radiatif des sols » offrent ainsi des données sans rapport, comme les fameux 60°C en Espagne début juillet. Le record mondial dépasse cette fois 80°C, dans le Lout iranien, actuellement l’endroit le plus chaud de la planète sur plusieurs mois hors volcan. (Le plus froid étant en Antarctique, à moins de 90°C, dans la zone d’inaccessibilité).
ENSUITE, en seulement ensuite, on doit prendre en compte les autres factures météorologiques pour évaluer l’impact d’une situation donnée sur un organisme vivant. On comprend aisément que 0°C sans vent ou avec 50km/h de vent n’est pas ressenti de la même manière par un corps vivant.
Pour le froid, on considère donc le « refroidissement éolien » ou « Windchill » qui corrèle la température sous abri avec la vitesse du vent.
Pour le chaud, on a tendance à plutôt se concentrer sur l’humidité dont des taux élevés augmentent les risques pour les espèces vivantes non adaptées, comme nous les humains. Plusieurs manières de l’exprimer existent, mais l’une des plus claires est l’humidex, de l’armée canadienne. À 40°C et 100% d’humidité par exemple, l’impact est de 75°, considéré comme invivable. Mais nous reviendrons sur ce point dans le prochain post.
Voir ici pour plus d’explication et voir les tableaux de refroidissement et d’humidex : https://deepclimate.eu/le-climat-ressources/
Et les posts à venir :
2) À partir de quand fait-il trop chaud pour vivre ?
3) Est-ce qu’il fait vraiment plus chaud ? (spoiler, oui…) Et ce qu’il fera plus chaud encore ?
4) Les risques liés à la chaleur, symptômes et points d’attention
5) Comment se protéger du chaud
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